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« Le monde l’ayant déçu, il s’en était bâti un » – Jedediah Leland dans Citizen Kane (1941)

Retour au centre d’art de la Provence verte…

Regain1 exposition collective, est une exposition pensée à partir de rencontres avec trois des nombreux artistes qui ont été en résidence au centre d’art contemporain de Châteauvert depuis 2019,
Côme di Meglio, Ève Pietruschi et Javiera Tejerina-Risso. Elle a été imaginée à la fois en regard des mutations que connaît notre société et en écho au travail développé par les trois artistes invités. Car, si Côme Di Meglio, Ève Pietruschi et Javiera Tejerina-Risso viennent d’horizons différents, ils ont en commun de réaliser des œuvres dont la plasticité imaginaire prend en compte le fait de ne pas pouvoir échapper à la fois à la crise climatique et aux évolutions inhérentes à la modernité et à la technologie en proposant parfois des solutions qui, toutes utopiques qu’elles soient, pourraient trouver une application pour un mieux vivre ensemble.

Lydie Marchi, commissaire d’exposition

  • Vernissage vendredi 2 février 2024 à 18h

1 Ce titre est bien évidemment emprunté à l’ouvrage de Giono mais il est aussi la définition de l’herbe qui repousse dans les prairies après la fauche

Les artistes

Côme Di Meglio est artiste, diplômé de L’École nationale supérieure des Arts Déco de Paris en 2014. Il est actuellement en résidence aux Ateliers de la Ville de Marseille. Il crée des installations, des architectures et des expériences. Elles ont pour vocation de favoriser un état de présence augmenté.

En 2021, il reçoit le prix Planète Solidaire d’Art of Change 21 et Ruinart, pour la dimension écologique de sa démarche.

 

 

Ève Pietruschi nous invite à réfléchir sur la question de l’échange, de la transmission, sur notre rapport au vivant et à notre environnement.
Les relevés photographiques de paysages en friches, de serres abandonnées, les récoltes de fossiles, d’argiles, les cueillettes de végétaux constituent son vocabulaire et ses archives.
Le dessin, les voyages immobiles (installation) en sont les formes et offrent différents points de vue.

 

 

Traversé par le motif de l’océan et s’ouvrant à une réflexion sur le passage du temps, la labilité des choses et la relation entre l’humanité et la nature, l’univers de Javiera Tejerina-Risso se nourrit d’un imaginaire scientifique, s’appuyant notamment sur le vocabulaire et la recherche en physique.

Après des études de réalisation audiovisuelle, Javiera Tejerina-Risso participe au Master en Arts politiques SPEAP dirigé par Bruno Latour à Sciences Po Paris avant de soutenir une thèse de recherche et création sur le sujet « Comment représenter le monde à travers le rythme des océans » à l’Université d’Aix-Marseille.

Plus loin dans la proposition…

Proposition fleurant la transdisciplinarité, Regain sera enrichi par les recherches de l’ethnobotaniste Clarisse Le Bas qui, en collaboration avec Ève Pietruschi,  développera au sein de l’exposition un laboratoire olfactif interrogeant plusieurs disciplines. Petrichor – l’odeur de la terre se dirigera vers une recherche olfactive  du lichen présent dans la forêt de Châteauvert, référence à l’œuvre Air de Paris de Marcel Duchamp. Ce projet donnera également lieu à des propositions de visite  des environs du centre d’art en partenariat avec Natura 2000 notamment. Ces actions permettront d’aborder aussi bien des notions de préservation des espaces  naturels que la question centrale de l’eau.

La transdisciplinarité sera également abordée par le titre même de l’exposition. Regain renvoie bien évidemment à la trilogie de Jean Giono, écrivain natif de Manosque. Il s’agit en effet du dernier volet de « La trilogie de Pan ». Le texte a une place importante pour les artistes, mais aussi pour l’équipe du centre d’art et il sera valorisé au cours de l’exposition. Ainsi, un lien encore plus important sera tissé avec le fond de documentation où des ressources littéraires seront proposées au sein de l’exposition, que ce soit sous forme de livres à destination des visiteurs ou sous forme de notes ou citations écrites sur les murs et intégrées au sein de l’installation de Ève Pietruschi.
L’exposition sera complétée par un certain nombre de dispositifs imaginés par les médiatrices du centre d’art avec la complicité de différents groupes de visiteurs, dont ceux ayant bénéficié des projets développés avec les artistes de l’exposition au cours de leurs résidences.

Exposition Rouge c’est rouge des étudiantes et étudiants de l’École Supérieure d’Art et de Design de Saint-Étienne menée par les artistes et professeurs Emmanuelle
Becquemin et Émilie Perotto.

Le musée des Gueules Rouges et le centre d’art contemporain de Châteauvert ont eu le plaisir d’accueillir en septembre 2023, le voyage d’intégration des étudiants de 4e année du master ACDC_Espaces pour un projet nommé « Rouge c’est rouge » ayant pour but de permettre à ces étudiants de s’imprégner des paysages et des récits de ce patrimoine minier local, mais aussi de se questionner sur l’histoire extractive des ressources naturelles, de leurs transformations, et des impacts de cette exploitation sur nos vies actuelles et à venir.
Ce projet s’est construit avec l’accès aux ressources du musée des Gueules Rouges de Tourves, des rencontres avec d’anciens mineurs et le paysage alentour. Cette expérience sensible et historique du territoire s’est mise en œuvre lors d’une courte résidence de travail au centre d’art de Châteauvert, et donnera lieu à une exposition dans l’espace recto verso à l’étage du centre d’art dès le 3 février 2024.